Publié le 02/03/2009 à 12:00 par agir
par RFI (avec AFP)
« Le président Vieira a été tué par l'armée au moment où il tentait de fuir sa maison attaquée par un groupe de militaires proches du chef d'état-major Tagmé Na Waié, tôt ce matin lundi », a déclaré Zamora Induta. « C'était l'un des principaux responsables de la mort de Tagmé », a accusé ce responsable militaire.
Le chef d'état-major des forces armées, le général Tagmé Na Waié, avait été mortellement blessé dimanche soir vers 20H00 dans un attentat à la bombe contre le quartier général de l'armée, selon son chef de cabinet, le lieutenant-colonel Bwam Nhamtchio.
Selon l’officier, le général Tagmé Na Waié était au quartier général de l’armée quand une bombe a éclaté.
Une bonne partie de l’édifice s’est effondrée. Tagmé Na Waié a été grièvement atteint et n’a pas survécu à ses blessures.
Le garde du corps donne d’autres détails : « Il était 19h45, dit il, quand nous sommes arrivés à l'état-major. Tagmé Na Waié, raconte-t-il, est passé par l’escalier qui mène à son bureau. A peine était-il monté sur les premières marches que la bombe a été actionnée ».
En janvier déjà , le chef d’état major de l’armée bissau-guinéenne avait affirmé avoir été pris pour cible, par des soldats en faction à la présidence.
Il avait affirmé à l’époque que les militaires avaient ouvert le feu au passage de sa voiture devant le palais présidentiel.
Publié le 02/03/2009 à 12:00 par agir
Le président Vieira tué par des militaires
par RFI (avec AFP)
Article publié le 02/03/2009 Dernière mise à jour le 02/03/2009 à 09:23 TU
Le président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira a été tué tôt ce lundi par des militaires, après un attentat à la bombe qui a coûté dimanche soir la vie au chef d'état-major de l'armée, a annoncé le responsable des relations extérieures de l'armée, Zamura Induta.
« C'est la démocratie qu'on assassine », a déclaré lundi le secrétaire exécutif de la Communauté économique des Etats d'Arique de l'ouest (Cédéao) Mohamed Ibn Chambas, à l'annonce de la mort du président bissau-guinéen.
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Le président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira a été tué par des militaires, ce lundi 2 mars 2009.
(Photo : AFP)
« Le président Vieira a été tué par l'armée au moment où il tentait de fuir sa maison attaquée par un groupe de militaires proches du chef d'état-major Tagmé Na Waié, tôt ce matin lundi », a déclaré Zamora Induta. « C'était l'un des principaux responsables de la mort de Tagmé », a accusé ce responsable militaire.
Le chef d'état-major des forces armées, le général Tagmé Na Waié, avait été mortellement blessé dimanche soir vers 20H00 dans un attentat à la bombe contre le quartier général de l'armée, selon son chef de cabinet, le lieutenant-colonel Bwam Nhamtchio.
C’est le chef de cabinet de Tagmé Na Waié, le lieutenant-colonel Bwam Nhamtchio qui avait annoncé, hier soir à l’Agence France Presse, le décès du chef d'état-major.
Pris pour cible
Le général Tagmé Na Waié, tué hier soir, avait succédé au général Correia Seabra, assassiné en octobre 2004.
(Photo : AFP)
Selon l’officier, le général Tagmé Na Waié était au quartier général de l’armée quand une bombe a éclaté.
Une bonne partie de l’édifice s’est effondrée. Tagmé Na Waié a été grièvement atteint et n’a pas survécu à ses blessures.
Le garde du corps donne d’autres détails : « Il était 19h45, dit il, quand nous sommes arrivés à l'état-major. Tagmé Na Waié, raconte-t-il, est passé par l’escalier qui mène à son bureau. A peine était-il monté sur les premières marches que la bombe a été actionnée ».
En janvier déjà , le chef d’état major de l’armée bissau-guinéenne avait affirmé avoir été pris pour cible, par des soldats en faction à la présidence.
Il avait affirmé à l’époque que les militaires avaient ouvert le feu au passage de sa voiture devant le palais présidentiel.
Publié le 27/02/2009 à 12:00 par agir
vendredi 27 février 2009 - Par Autre presse Taille des caractères
- La responsable du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) pour la République du Bénin vient de perdre son contrat. A cause du faux rapport qu’elle a fait sur la situation béninoise et les dessous qui en sont les motifs Marie-Angélique Savané a été déchargée par les Parlement du Nepad d’où on apprend que le processus d’évaluation du Bénin pour lequel elle a produit un rapport biaisé pourrait être repris à zéro.
La sociologue sénégalaise et responsable du Maep pour le Bénin, Mme Marie-Angélique Savané, n’émarge plus au Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad). Elle a été relevée de ses fonctions de Coordonnatrice du Mécanisme africain d’évaluation par les pairs lors de la dernière rencontre des parlementaires pour le Nepad à Midrand en Afrique du Sud. Pour, dit-on, des raisons d’enrichissement sans cause, au moment où elle évaluait les questions de bonne gouvernance économique et politique en République du Bénin. Tout le dossier peut être lu sur le lien http://www.rewmi.com/marie-angélique-savané-au-coeur d’un scandale au Bénin ou en tapant simplement Marie Angélique Savané dans google recherche. En effet, bien avant le dépôt de son rapport sur la gouvernance économique et politique au Bénin, Mme Marie-Angélique Savané émargeait déjà au budget national du Bénin. Au lieu d’être récompensée sur les fonds spéciaux et de souveraineté non justifiables, son nom a été maladroitement mis dans la rubrique ’’salaire’’ de la présidence de la République du Bénin du projet de budget général de l’Etat gestion 2009, qui a été adopté en décembre dernier à l’Assemblée nationale. Après le tollé général qu’a suscité la situation, elle va reconnaître plus tard dans une interview qu’elle a accordée à un journal sénégalais que le gouvernement du Bénin lui a fait délivrer un passeport diplomatique tout en niant les pots de vin qu’on lui aurait versé pour service rendu. Pour voiler la face, Mme Marie Angélique Savané a été nommée Conseiller spécial au Palais de la Marina à Cotonou par le président béninois. Toute chose qui contraste avec sa mission d’évaluation par les pairs pour laquelle elle est sensée être neutre. Mieux, en tant qu’étrangère et en mission internationale de contrôle, rien ne pouvait justifier ce poste auquel elle a été promue et le passeport que les autorités béninoises lui ont délivré. La nouvelle a fait le tour du monde et a engendré du coup un ordre du jour spécial lors de la réunion dans la ville de Midrand en Afrique du sud où les parlementaires africains pour le Nepad se sont bien indignés de son cas et ont préféré mettre un terme au contrat que l’institution a passé avec elle, avec des avis qui pourraient la suivre durant le reste de son parcours international. Des correspondances seraient déjà adressées à toutes les autorités parlementaires africaines dans ce sens. Selon certaines sources proches du Palais des Gouverneurs à Porto-Novo, le cas Marie-Angélique Savané devrait également faire l’objet d’un dossier qui sera discuté en plénière dans les prochaines semaines. Le gouvernement du président Yayi Boni qui a, jusque là, tenté de faire croire que Mme Marie-Angélique Savané n’a jamais émargé au budget national devrait être invité pour venir dire, face à la représentation nationale, sa part de vérité dans ce dossier scabreux. Après bien sûr les controverses en commission sur la question. Pour un député hier au Palais des Gouverneurs à Porto-Novo, la situation constitue une honte pour l’Etat béninois qui a dû corrompre un fonctionnaire international pour voiler ses contre-performances en matière de bonne gouvernance économique et politique. Il faut préciser que le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) a été institué pour s’occuper des défis actuels du continent africain. Le Nepad fait partie des réformes au sein de l’Union Africaine et tend à aider les Etats membres à mieux gérer les deniers publics et des questions liées à la démocratisation de l’Afrique pour régler les problèmes de pauvreté et les libertés essentielles. Le tout, passant d’abord par un assainissement des finances publiques et un respect des textes de loi. C’est dans ce cadre que le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs (Maep) a été mis en route et accepté par tous les Etats membres. C’est un instrument d’auto-évaluation auquel les pays membres du Nepad adhèrent volontairement. Le Maep s’intéresse notamment aux questions de bonne gouvernance économique et politique. De ce fait, personne n’a exigé à l’Etat béninois de demander à être évalué. Dans les milieux politiques hostiles au Changement, on estime que c’est le souci permanent de populisme qui a guidé jusque là la gestion des affaires publiques et la tendance à montrer aux citoyens ce qui n’est pas, qui a conduit les thuriféraires du Changement à initier la formule. Et après avoir fait des promesses de pots de vin à Mme Marie-Angélique Savané qui aurait pondu un rapport biaisé sur le pays, le Bénin de l’ère du changement a été retenu comme le pays qui aspire vraiment vers un Etat émergent. Mme Marie-Angélique Savané a été même décorée. Aujourd’hui, le pot au rose qui a été découvert, fait couler assez d’encre et de salive et discrédite le Bénin.
Jean-Christophe Houngbo (Br. Ouémé/Plateau).
Publié le 27/02/2009 à 12:00 par agir
vendredi 27 février 2009 - Par Le Nouveau Réveil
Le procès des agents fictifs de la Présidence s`est ouvert, hier au Palais de justice au Plateau. Présidé par le juge Yapi Tobo, ce procès se poursuivra ce matin avec les plaidoyers et les réquisitions comme annoncé par le président du tribunal. C`est à 13h 50 mn qu`a démarré le procès, hier. Tour à tour, la Cour a entendu les prévenus accusés entre autres de faux et usage de faux ou d`escroquerie. Déli Lucas, le cerveau de l`affaire, premier appelé à la barre, a reconnu les faits. Facilitant d`ailleurs la tâche au juge et aux procureurs Diakité Mamadou, Oulaï Fernand, Abané Blanche, il a décrit sa stratégie pour faire embaucher des employés fictifs. "J`ai pris des anciennes décisions d`embauche que j`ai photocopiées pour faire recruter des personnes en collant leur nom" a déclaré Déli. Qui a ajouté qu`il "reconnait avoir certifié et modifié certains salaires". Très à l`aise, il a révélé que "les personnes embauchées ne sont pas informées. C`est pourquoi, l`argent ne leur parvenait pas". Il a reconnu tous les prévenus et a rappelé que seule Koffi Aya Solange est en fuite. Son supérieur immédiat, M Tio N`guessan chargé d`Etudes et embauché à la présidence depuis juin 1993, a eu du mal à disculper sa responsabilité. Lui qui a recouru à Déli pour faire embaucher sa nièce en qualité de technicienne de surface. "Je suis intervenu auprès de Déli pour l`embauche de ma nièce parce qu`il avait traité un certain nombre de dossiers et il y avait un désistement d`un agent. Je lui ai transmis le dossier de ma nièce pour qu`il suive la voie normale. Les supérieurs hiérarchiques n`étaient pas informés qu`il y avait un désistement" a-t-il confessé avant de reconnaître sous le feu des questions que "Déli n`avait pas compétence de donner des emplois". Mme Eba Hélène, opératrice de saisie, a dit avoir contacté M Tio pour l`embauche de son mari au cas ou un conseiller nouvellement nommé solliciterait un collaborateur. M Tio selon ses dires, a demandé qu`elle dépose le dossier auprès de Déli. C`est ce dernier qui a trouvé à son mari comme il sait le faire un poste de chargé d`Etudes avec un salaire de 750.000 par mois. Sans aucun certificat de prise de fonction. Deli lui remettra d`ailleurs le rappel de son époux qui se chiffrait à 2.250.000. M Djabia N`da Léopold, le mari de Eba Hélène, a reconnu avoir perçu la somme de 9.750.000 au total. Il a dit avoir remboursé 300.000f. Assi Kacou Alexis François, infographiste, celui par qui le pot aux roses a été découvert, a expliqué qu`il avait un salaire de 300 000. Voulant avoir des primes, il s`est renseigné auprès de Déli Lucas son ami qui a pris l`engagement de l`aider. Un mois après, son salaire passait de 300 000 à 500 000f. Alors même qu`il ne méritait aucune prime. Dissa Kragbé Lazare, agent de bureau, a, lui, reconnu avoir sollicité l`aide de Déli pour un emploi pour sa concubine. Ce qui fut fait. Mais, a-t-il dit, sa dulcinée Beugré Kouakou Diane qui percevait dès lors un salaire de 200.000 n`en savait rien. Même lorsqu`il a empoché les 1.200.000 de rappel de celle-ci qui recevait à peine 40.000f de lui chaque mois. Son témoignage a rendu la tâche aisée pour sa copine lors de l`audition de cette dernière. Gnandé Linda Mireille, auxiliaire en pharmacie qui vit avec Déli Lucas, mère de 3 enfants, a également dit son étonnement d`avoir été embauchée à la présidence. N`ayant reçu aucune information de son conjoint à ce sujet. Toutefois, elle a reconnu avoir ouvert un compte bancaire sous insistance de Déli pour recevoir des sommes variant entre 180.000 et 200.000f. Louoba Marie Chantal, coiffeuse stagiaire, copine de Déli Lucas, "embauchée" ne savait pas qu`elle "émargeait" à la présidence. "C`est à la brigade de recherches qu`on m`a dit que je touche 750.000 par mois en tant que chargée d`études" a-t-elle dit. Elle a reconnu que Déli lui donnait de l`argent pour subvenir à ses besoins. Kouamé Nadège Karmel, étudiante, copine de Déli, a également dit sa surprise de toucher 750 000 à la présidence. Alors que Déli ne lui remettait à travers un compte que la somme de 100 000 f tout au plus. Abognan Grégoire et Ndri Ndri Richard, payeurs au service de la comptabilité, ont dit payer les employés fictifs (qu`ils ignoraient) en même temps que les membres du personnel dans une pochette commune sous ordre de Déli, l`assistant de Tio N`guessan. Cette pratique qui, ont-t-ils dit, est de coutume se fait sur la base de la liste des soldes. Avant d`entendre les responsables hiérarchiques des mis en cause, un incident a fait suspendre le procès. Une altercation survenue entre Me Fofana (qui s`entretenait avec un prévenu) et le juge a empêché pendant quelques minutes le bon déroulement du procès. M Gnékré Lezou Joseph, directeur administratif, Mme Kambou, secrétaire et responsable de la solde, M. Amouri, chef de la comptabilité, Mme Nébavi, chef du personnel par intérim, ont expliqué comment ils ont été pris de court par le faux qui a pris source au niveau du service du personnel et de la liste des journaliers et collaborateurs extérieurs. Une liste qui n`est pas identique à celle du personnel.
DIARRASSOUBA SORY
Publié le 20/02/2009 à 12:00 par agir
Côte d'Ivoire: Des agents fictifs sont payés à la Présidence de la République[COLOR=red]
jeudi 12 février 2009 - Par Le Nouveau Réveil N° 2143
Ils seraient, selon des sources fiables, plus de 400
C`est un véritable réseau de faussaires qui vient d`être découvert. Plus de 400 employés fictifs émargent dans les caisses de la présidence de la République grâce à la complicité active de certains agents en service dans cette auguste Institution. Ces derniers, par la manipulation des fichiers du personnel, ont inscrit leurs concubines, parents, amis et connaissances sur la liste du personnel de la présidence. Et chaque mois, tout le monde va se faire servir. Tranquillement. Le préjudice déjà très élevé n`a pas encore été définitivement chiffré. Puisque des enquêtes complémentaires doivent suivre selon le chef de service par intérim Mme Justine Nebavi.
A L`ATTENTION DU SECRETAIRE GENERAL DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE
OBJET : irrégularités perpétrées par certains agents du service du personnel de la présidence de la république
A l`occasion de la séance de travail hebdomadaire de mon service du jeudi 22 janvier 2009 dernier, le Chef du Service du Personnel par intérim de la Présidence de la République, Madame Justine NEBAVI, m`a fait connaître que de graves irrégularités ont été commises par certains agents de son Service.
J`ai aussitôt instruit mes collaborateurs d`approfondir les recherches afin d`élucider les faits et d`identifier les auteurs.
Suite aux différentes investigations, j`ai l`honneur de vous faire parvenir, ci-après, le rapport relatif à cette situation :
I-/ DES FAITS
Le mardi 20 janvier 2009, le Service Comptabilité de la Présidence de la République a informé le Service du Personnel de ce qu`il détient en sa possession, le dossier d`un travailleur comprenant deux certificats de prise de service ayant des mentions contradictoires.
Pour en avoir de plus amples informations, monsieur THIO N`guessan, Chargé d`Etudes en poste au Service du Personnel, s`est rendu aussitôt à la Comptabilité. Après quelques vérifications, il constate que l`agent concerné se nomme ASSI-KACOU Alexis François d`Assise né le 17 février 1976, engagé à la Présidence de la République par contrat n°103 / PR/SG du 06 novembre 2006, en qualité d`Infographiste pour servir à la Cellule Communication et qui a été par la suite muté au Service du Personnel en complément d`effectif. Cet agent s`est fait établir un nouveau contrat de travail en date du 30 juin 2008 enregistré sous le n° 275/PR/SG, qui l`engage, cette fois, en qualité d`Assistant en Informatique avec un salaire de 500 000 F CFA au lieu de 300 000 F CFA comme convenu au moment de son recrutement. Cette situation irrégulière ayant attiré l`attention de monsieur THIO, celui-ci m`en a immédiatement informé. Et sur mes instructions, il a entrepris d`approfondir les recherches. Les enquêtes complémentaires diligentées à ce sujet révèlent que huit personnes dont sept agents fictifs sont concernées par ce dossier ; ces agents fictifs sont :
(Voir tableau 1)
Au vu de ces informations, j`ai fait adresser une demande d`explications écrites à chacun des agents de la Présidence de la République impliqués dans cette affaire ; il s`agit de :
- monsieur ASSI-KACOU Alexis François d`Assise, Infographiste au Service du Personnel ;
- monsieur DELY Lucas, Assistant du Chef du Personnel ;
- madame EZAN Hélène, Opératrice de saisie au Service du Personnel
- monsieur DISSA Kragbé Lazare, Agent de bureau au Service du Personnel ;
Ces agents ont tous reconnu les faits qui leur sont reprochés, arguant qu`ils ont agi sous l`emprise des difficultés financières qu`ils connaissent.
II-/ DE L`ANALYSE DES FAITS
A- de la responsabilité des agents
Des différentes explications écrites et des investigations subséquentes, il apparaît bien que monsieur DELY Lucas, Assistant du Chef du Personnel est le Chef de file d`un groupe de faussaires .en poste au Service du Personnel de la Présidence de la République qui, après avoir scanné les actes d`engagement officiels de la Présidence de la République (Décisions, Contrats d`engagement et Certificats de prise de service) dûment enregistrés par les Services concernés et signés par les Autorités compétentes, remplacent les noms des agents bénéficiaires par des noms d`agents fictifs qui se trouvent être leurs connaissances ou leurs protégés.
Cette situation qui dure déjà depuis plus d`un an, a causé de très graves préjudices à la Présidence de la République.
Elle a surtout été favorisée par la circulation abusive des photocopies d`actes entre le Service du Personnel, le Service Administratif et le Service financier.
B- de l`évaluation du préjudice
Hormis le préjudice moral que subit la Présidence de la République du fait du mauvais comportement des agents concernés, le préjudice financier a été évalué au 31 décembre 2008 comme suit : (Voir tableau 2)
Je note également que si des études complémentaires, notamment un état de rapprochement du listing du personnel tenu par le Service Comptabilité et Solde et la liste des travailleurs tenue par le Service du personnel, laissent apparaître de nouveaux cas d`agents fictifs, le préjudice peut-être beaucoup plus important.
Par ailleurs, le cas de ces agents fictifs soulève également l`épineux problème des travailleurs engagés à la Présidence de la République avec de faux diplômes ou de faux documents administratifs.
III-/ RECOMMANDATIONS
A- Mesures conservatoires
Vu la gravité des faits et pour tenir compte des différents statuts (fonctionnaire ou journalier) des agents concernés, j`ai pris les mesures conservatoires ci-après :
1- la suspension immédiate du traitement salarial de tous les agents fictifs impliqués dans cette affaire ;
2- le reversement de monsieur DELY Lucas à la Garde Républicaine, son Unité d`origine;
3- l`élaboration d`un projet de décision mettant à la disposition de la Fonction Publique, monsieur DISSA Kragbé Lazare, agent fonctionnaire ;
4- l`élaboration d`un projet de licenciement de monsieur ASSI-KACOU Alexis François d`Assise, agent journalier qui a abandonné son poste de travail depuis le déclenchement de cette affaire ;
5- l`élaboration d`un projet d`avis de mutation de madame EZAN Hélène dans un autre service afin qu`elle rembourse intégralement les sommes d`argent que son époux a extorquées à la Présidence de la République.
B- propositions
Pour prévenir de telles irrégularités, je propose ce qui suit :
1- les agents de la Présidence de la République, impliqués dans cette situation étant solidairement responsables du préjudice financier causé à l`Institution, chacun d`eux devra rembourser le montant de ce préjudice au prorata du niveau de sa responsabilité.
2- par ailleurs, il serait bon que dorénavant, les certificats de prise de service soient exclusivement établis par mon service, en doubles exemplaires originaux dont une copie originale est transmise au Service Comptabilité et Solde par les soins de mon secrétariat;
3- en outre, il serait bon que le Service Comptabilité et Solde fasse parvenir à la fin de chaque trimestre, un état des bases de données relatives à la liste des agents qui sont pris en charge par ce service, de quelque manière que ce soit, de sorte à faciliter l`établissement régulier d`un état comparatif trimestriel avec la liste des travailleurs tenue par le Service du Personnel de la Présidence de la République. (...)
Le Directeur des Services Administratifs
M. GNEKRE Lézou Joseph
RAPPORT DU DIRECTEUR DES SERVICES ADMINISTRATIFS DE LA PRESIDENCE DE LA REPUBLIQUE/Jusqu`où ira Gbagbo ?
La Côte d`Ivoire est devenue en quelques années seulement, "un véritable pays à scandales". Comme dans un combat sans merci, tous les maux semblent permis sous le régime des refondateurs. De la volonté outrée d`escroquerie au haut vol en passant par la célébration injurieuse de la médiocrité, tous les maux se conçoivent et s`exécutent de la manière la plus froissable qui soit. Sans se soucier, une seconde, aux souffrances multiples du peuple, faiseur de "roitelets et de rois". Pour ce scandale, il est évident, le Chef de l`Etat, voudra que les coupables paient. Une action que ne manqueraient pas de saluer les inconditionnels de Gbagbo. Mais, suffira-t-il de punir, par un certain procès les fraudeurs ? Bien sûr que non, car, une telle opération aura absolument nécessité l`intervention de personnes évoluant dans l`entourage du patron du Palais. Et il appert que ces activités hautement condamnables, sont le résultat d`un travail savamment construit par un réseau qui doit rassembler plusieurs individus assurés d`opérer dans l`impunité totale, comme c`est le cas depuis plus de cinq (5) ans en Côte d`Ivoire. Alors, cette fois nous croyons que la procédure se poursuivra pour permettre de débusquer tout le personnel indélicat qui œuvre pour le mal-être des populations ivoiriennes et du pays tout entier. Jusqu`où ira le Chef de l`Etat ? Attendons tout simplement…
Clinton K